Édito décembre 2022

Édito décembre 2022

La PAW évolue

2022 fut un moment de transition pour notre association avec son premier engagement, l’agrément d’une première formation, la refonte effective de notre site Internet. Mais aussi la reprise de réunions en présentiel avec une assemblée générale à Namur et une après-midi de réflexion à Esneux consacrée au bien-être au travail. Ce fut l’occasion de réclamer notre reconnaissance formelle comme représentant des ALE vis-à-vis tant des gouvernements que de l’administration.

À côté de ces projets de fond dont la réalisation s’est étalée parfois sur plusieurs années et qui nécessitera encore bien des efforts, nous avons réagi sur plusieurs sujets.

Une fédération à vos côtés

Sur le nouveau marché destiné à la logistique des chèques ALE, malgré nos remarques, et d’autres, nous demeurons dubitatifs vis-à-vis de la mise en œuvre de ce dossier. L’administration s’obstine à maintenir un degré de flou sur certaines modalités pratiques quand elle ne tente pas d’imposer des « règles » dénuées de fondements légaux identifiés.

Le nouveau contrat de gestion du Forem a retenu notre attention. Il est, en creux, l’objet principal des « réunions des présidents ». Nous avons regretté, de la part de l’administration, un discours qui ne manifeste aucun intérêt à la situation réelle des ALE.

Nous avons également étudié la proposition d’une intervention exceptionnelle dans les frais de déplacement des salarié. es des sections titre-service. Mesure a priori positive, mais dont le manque de pérennité garantie, des délais trop courts, une charge administrative excessive et, plus généralement l’absence de négociations en amont, nous laisse perplexe. Nous voulons bien « jouer le jeu », encore faut-il que nous puissions en choisir la nature.

Nous avons apostrophé une organisation syndicale que l’on a connue plus subtile sur une communication que nombre d’entre vous ont jugée, non sans fondement, méprisante à l’égard de notre travail. C’est d’autant plus regrettable que le message que cette dernière souhaitait faire passer rejoint notre combat de toujours pour le maintien du caractère volontaire des prestations en ALE.

Enfin, nous avons interpellé l’administration sur sa promesse, non tenue, d’améliorer la répartition des quotes-parts liées aux activités de cueillettes en Région flamande.

Une année difficile

Pour bien des ALE, l’année fut aussi difficile sur le plan financier.

Nombreuses furent celles qui contestèrent la ponction décidée par l’autorité fédérale il y a plus d’une décennie devant les tribunaux. Las, il nous revient que si les résultats en première instance leur furent favorables, les appels se soldent par des défaites qui obèrent les trésoreries. La PAW persiste à trouver que cette ponction repose sur une loi inique qui méprise la protection de la propriété privée. Dans tous les cas, nous conseillons aux ALE de réclamer un plan d’apurement auprès de l’ONSS plutôt que de se déclarer en faillite.

Cela n’empêche pas cette même administration d’inspecter lesdites ALE en parallèle en les menaçant de récupérer des sommes conséquentes sur base de « fraudes » largement imputables au comportement de certains clients — et, avouons-le, à la complexité de la législation — voire aux obsessions des services de contrôle.

À ce propos, nous sommes toujours dans l’attente d’une convention-cadre à passer avec les clients TS que l’administration nous annonce depuis presque un an.

Enfin, de plus en plus de sections titres-services sont cédées, soit au secteur privé (ce que nous déconseillons), soit à des ALE plus importantes afin de miser sur les rationalisations des dépenses.

Des gens qui s’investissent malgré tout

Nous en profitons d’ailleurs pour féliciter les gestionnaires qui se donnent sans compter leurs heures pour tenir leurs ALE pour des salaires souvent modestes au vu de ce qui est attendu d’eux.

N’oublions pas que le législateur, en particulier régional, nous place dans la situation difficilement soutenable de faire vivre économiquement nos ASBL en maintenant notre mission d’insertion professionnelle sans nous fournir de moyens spécifiques pour y faire face.

Si l’on regarde notre histoire, on peut même dire que nos autorités de tutelle n’arrêtent pas de compliquer notre travail (que ce soit par les ponctions directes comme indirectes sur notre trésorerie, par des obligations propres ou par le lent, mais constant désengagement de l’administration qui n’a de cesse de réduire les effectifs dédiés à la mesure ).

Un avenir commun

Demain, de nouveaux combats nous attendent, ils ne seront pas faciles et nous aurons besoin de compter les uns sur les autres.

Nous devrons espérer que le chèque ALE électronique soit un succès afin de garantir la satisfaction de la clientèle et des prestataires.

Nous devrons veiller à ce que les permanences soient maintenues dans les ALE. Trop souvent les conseils d’administration doivent patienter de nombreux mois avant que le Forem se préoccupe de compenser les départs à la retraite, démissions ou absences de longue durée.

Un “modèle wallon des titres-services”

De plus en plus, nous entendons parler d’un « modèle wallon des titres-services », l’expression, un peu vague, vise à promouvoir des structures de relativement petite taille bien réparties à l’échelon de la Région et soucieuses de conserver une mission sociale. Profitons-en pour rappeler que ce modèle a en fait un nom, et ce depuis 1994 : les ALE wallonnes.

Si ces dernières doivent évoluer, et tout le monde s’accorde à le dire, cela ne peut s’opérer qu’avec l’expertise de représentants pertinents, légitimes et non susceptibles d’un conflit d’intérêts entre ses différentes lignes hiérarchiques.

De façon plus légères, la PAW ne reculant devant aucun sacrifice vous propose trois visuels libres de droit pour agrémenter vos pages et profils FB. N’hésitez pas à les utiliser: vous les trouverez dans la partie “documents utiles” de notre extranet.

Mais laissons là ces considérations professionnelles.

L’année se termine et c’est avec un plaisir renouvelé que nous nous faisons les porte-paroles du conseil d’administration pour présenter nos vœux de succès à chacun d’entre vous.

Jean-Michel Lovinfosse               Marc Lison

Co-président

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