Synthèse des mesures d’économie annoncées par le Gouvernement wallon – Budget 2026

Synthèse des mesures d’économie annoncées par le Gouvernement wallon – Budget 2026

Domaines concernés : aides à l’emploi, dispositif SINE, titres-services

Table des matières

1. Contexte général 1

2. Dispositif SINE (Secteur d’Insertion par l’Économie). 1

3. Titres-services et ALE.. 1

4. Autres éléments budgétaires liés à l’insertion. 2

5. Points de vigilance pour les acteurs du secteur. 2

Conclusion. 2

1. Contexte général

Le Gouvernement wallon, dans le cadre du budget 2026, annonce des ajustements budgétaires significatifs visant à rationaliser les dispositifs d’aide à l’emploi. Ces mesures s’inscrivent dans une logique de maîtrise des dépenses publiques et de réforme structurelle des mécanismes d’insertion professionnelle.

La présente synthèse combine la conférence de presse du gouvernement et les travaux de la commission emploi qui se sont tenus le lendemain.

2. Dispositif SINE (Economie d’Insertion Sociale)

  • Objectif initial : favoriser l’emploi des personnes très éloignées du marché du travail via des entreprises d’insertion.
  • Mesure annoncée :
    • Réduction des enveloppes budgétaires allouées au SINE dès 2026.
    • Ciblage renforcé : priorité aux publics cumulant plusieurs freins à l’emploi (absence de diplôme, longue durée de chômage).
    • Rationalisation des primes : simplification des procédures et recentrage sur les entreprises présentant un impact socio-économique avéré.
  • Impact attendu :
    • Pression accrue sur les opérateurs pour démontrer leur efficacité.
    • Risque de baisse du nombre de postes subventionnés si les critères deviennent plus restrictifs.

3. Titres-services et ALE

  • Constats actuels :
    • 56 ALE reconnues comme employeurs via une section sui generis « titres-services » (2 447 travailleurs en 2024, plus de 2 millions de chèques émis).
    • Difficultés financières récurrentes (rapport Idea Consult, audit en cours).
  • Mesures prévues pour 2026 :
    • Automatisation des changements de statut (allocataire/non-allocataire) pour maintenir l’accès aux dispositifs ALE.
    • Révision du financement des titres-services :
    • Réduction progressive des subventions régionales.
    • Étude d’un modèle de rentabilité différencié selon la taille et la structure des opérateurs.
    • Objectif affiché : garantir la pérennité du système tout en limitant le coût pour la Région.
  • Conséquences anticipées :
    • Pression sur les ALE pour optimiser leur modèle économique.
    • Risque de réduction du nombre de prestataires ou de services proposés.

4. Autres éléments budgétaires liés à l’insertion

  • Réforme des primes à l’embauche :
    • Simplification (un seul opérateur : FOREm).
    • Réponse accélérée (48h).
    • Majoration pour l’embauche de chercheurs d’emploi peu qualifiés.
  • Centres d’Insertion Socioprofessionnelle (CISP) :
    • Inquiétudes persistantes sur le financement (absence de calendrier clair).
    • Maintien du rôle dans les parcours préqualifiant confirmé, mais annualisation des budgets critiquée par le secteur.

5. Points de vigilance pour les acteurs du secteur

  • Anticiper la baisse des financements en diversifiant les sources de revenus et en renforçant les partenariats locaux.
  • Documenter l’impact social des actions pour répondre aux critères de performance imposés par la Région.
  • Renforcer la coopération avec le FOREm et les CPAS pour fluidifier les parcours d’insertion dans un contexte de réforme du chômage (13 386 exclusions prévues dès janvier 2026).

Conclusion

Ces mesures traduisent une volonté de cibler les aides sur les publics les plus fragiles tout en réduisant la charge budgétaire. Elles impliquent pour les opérateurs une adaptation rapide et une stratégie proactive pour maintenir leur capacité d’action dans un environnement plus contraint.